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Extrait | Les Petites Affiches - Décembre 2025

ae&t - Mieux vaut prévenir que périr

À la tête d’ae&t, société jurançonnaise experte en systèmes de sécurité innovants, Éric Greven pilote une structure de 27 salariés pour un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros. Son engagement est clair : concevoir et développer des solutions d’alerte de pointe destinées à sauver des vies.

Chaque soir, depuis plus de vingt ans, la Tour Eiffel s’illumine dès le coucher du soleil. Cette magie, on la doit à ae&t, littéralement Applications Electroniques & Techniques. L’entreprise a eu l’ingénieuse idée d’équiper l’iconique Dame de fer de flashs d’alerte habituellement utilisés dans les tunnels en cas d’incendie. Mais le coeur de métier de cette société implantée dans le Béarn depuis 50 ans, c’est la conception, la fabrication et la vente de dispositifs et de solutions d’alerte. Leur mission : protéger la population et les travailleurs en élaborant des appareils sophistiqués destinés aux sites industriels, zones ATEX (qui stockent ou manipulent des matières inflammables), espaces de loisirs et collectivités. Intégrée au groupe britannique E2S Warning Signals depuis 2019, ae&t est reconnue pour son expertise et la qualité de ses produits qui allient innovation, fiabilité et robustesse.

Protéger des vies

À sa tête, Éric Greven. Né de parents néerlandais venus en France pour monter un camping dans l’Ariège, il grandit dans un univers où l’esprit d’entreprise et le sens du service client sont omniprésents. Il arrive à Pau pour suivre des études à l’École de commerce, est sélectionné par ae&t pour être apprenti au service marketing et se fait embaucher, gravit les échelons, puis quitte l’entreprise pour une société concurrente. En 2017, Jean-Yves Joseph, le fils du fondateur d’ae&t, lui propose de devenir le directeur général. « Jean-Yves a donné à la société un ADN assez vif et l’a beaucoup développé. Il a notamment nommé un directeur qui a adopté dès 2015, le modèle d’entreprise libérée, qui s’inscrit dans une logique de responsabilisation individuelle qui sert le collectif. En clair, la personne “qui fait” est la mieux placée pour décider. » Ce modèle très collaboratif s’accompagne bien sûr d’un cadre bien défini. Il se traduit par la mise en place de critères fondamentaux : transparence, écoute, confiance, bienveillance, autonomie, engagement, et responsabilité : « J’ai moi-même été recruté dans cet esprit-là. » Séduit par l’idée d’entamer une nouvelle page pour la PME, de participer à la philosophie entrepreneuriale amorcée par l’ancien DG, Éric Greven décide de se lancer dans ce nouveau défi.

Prévenir et s’adapter

« Ce qui est motivant, c’est de plancher H24 sur la gestion des risques. L’alerte en fait partie intégrante, quels que soient les lieux. L’industrie reste le coeur de notre métier avec des clients comme Sobegi, Arkema, Borealis, Total, Airbus, EDF ou Nestlé… Notre force ce sont les endroits difficiles, notamment les sites classés Seveso, mais nous avons de plus en plus de demandes venant des collectivités – écoles, hôpitaux, lieux publics à l’instar par exemple du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris – et des zones de loisirs – campings, hôtelleries en plein air, golfs… À l’heure du réchauffement climatique et dans un contexte géopolitique marqué par des menaces accrues et variées, les dangers se multiplient – inondation, incendie, séisme, explosion, menace terroriste ou militaire, situation d’urgence, et on est là pour prévenir des risques éventuels. »

Fabriquer du sur-mesure

La diversité des gammes d’avertisseurs sonores et optiques, réseaux d’alerte, systèmes de communication, équipements de protection de biens et de personnes, en témoigne. Au total plus de 3 600 références, qui permettent de répondre aux besoins variés des clients d’ae&t pour l’alerte et l’évacuation, le plan d’urgence, le Plan Particulier d’Intervention (PPI), le Plan d’Opération Interne (POI) ou le Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS). Un bureau d’études intégré développe également des solutions sur mesure dans le cadre de spécifications particulières ou complexes. À Lons, un local est dédié à la fabrication et l’ingénierie. « On conçoit nos appareils. Seule la carte électronique est sous-traitée en Europe. On assemble, on paramètre et on est capable d’adapter et de personnaliser un produit standard à la spécificité d’un client. »

Entrer dans le futur

« Pour arriver à ce niveau d’efficacité, il faut être plus innovant que les autres, souligne Éric Greven. Technologiquement, on est plus avancés que nos concurrents. Nous avons été parmi les premiers à intégrer l’IoT (internet des objets) dans nos appareils. Ils communiquent entre eux sans lien filaire, s’autosurveillent, sont autonomes. On aimerait se développer à l’international – les pays européens, du Maghreb et le continent africain. Il y a quelques mois, nous avons créé une cellule dédiée à l’export qui nous permet d’avoir une stratégie plus réfléchie. Il faut que nous prospérions en tant que fabricant et distributeur. La bataille est sur la connectivité des appareils et nous sommes très bien placés. » Preuve en est avec le SmartVOX®, une sirène vocale radio, capable de diffuser des messages vocaux en plusieurs langues à très forte puissance sonore. L’appareil a été récompensé par un Trophée de l’innovation d’Expoprotection 2020. « Depuis, nous ne cessons de l’étoffer avec de nouvelles fonctionnalités et une gamme d’accessoires. » Un produit intelligent destiné, dans un futur proche, très proche, à prendre une place centrale pour protéger la vie, prévenir plutôt que périr.

Extrait de l’article diffusé par Catherine Nerson

 

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